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Georges Episode 2

Épisode 2

Petit, je n’avais pas grand nombre d’amis, ce qui pourrait insinuer que les heureux élus étaient authentiques, rares et précieux. C’est ainsi que je préfère regarder cette période, bien que chacun sait que nous ne jugeons que par nos désires et non par la raison. Malgré, vous l’aurez remarqué, mon esprit assez réaliste manquant terriblement de rêves et d’enfantillages, je ne puis me décrire comme une personne sans rêve, sans ambition quelconque et n’ayant point travaillé pour atteindre son but. Ainsi, dès mon plus jeune âge je me posais des questions dont les réponses n’ont pas lieu d’être et dont la formulation attire haine et désappointement. Finalement, je voguais entre goûters et dictées de Molière, baignais dans un amour incontesté et étroitement lié à la réalité des choses, dont j’étais soigneusement écarté par ma mère. Craignant ainsi la terre et les bois, me perdant dans les long bains de verveine que me préparait ma mère, je n’avais d’affection que pour la créatrice des rêves de mon enfance : la mer. C’est ainsi qu’un bon nombre de fois, chaque année, je me baignais dans l’eau délicate du bassin de La Franqui, parlant aux crabes locaux des jolies filles qui se baignaient, me languissant de dangers marins et de vagues carnivores. Je ne puis continuer sans vous raconter les travaux herculéens que j’effectuais avec mon grand ami de l’époque, Charles, faisant vivre la faune locale par notre génie de construction de sable. Châteaux, bassins individuels, salariés, notre entreprise était née sur les plages d’innocence de la mer Méditerranée. Pour être plus clair, nous avions véritablement créer l’association parfaite entre passion et commerce, bien qu’elle ne soit en aucun cas lucratif du à la faible taille du crabe Franquien. Premièrement, nos locaux se trouvaient au bord des petits bassins chauds ne se liant par la mer que par de longs segments d’eau, fins et étroits. Depuis ce repère, la chasse s’organisait en tour à tour, cependant les créateurs que nous étions n’allaient plus pêcher, nos salariés le faisaient pour nous. Se concentrant uniquement sur la structure de ce village formé de sable et d’eau, la fiche de paie de nos chasseurs se constituait de chasse de crabes et non d’argent, pour le plus grand bonheur de nos poches d’écoliers. Nous pouvions ainsi exercer notre créativité architecturale sur les diverses habitations consacrées aux crabes sans avoir à nous soucier du nombre de victimes qui y seraient entreposés, le record étant 89. Le soir, ne pouvant déguster ces crabes d’eau douce aux saveurs salées, nous contemplions le soleil couchant, mariant couleurs d’été et senteurs âcres de la mer, omnibulant nos jeunes esprits jusqu’au cri maternel. C’est ainsi que s’organisaient les étés, entre mer et couverture, entre aventure et quotidien. Cependant, ma soif de connaissance sur notre existence ne cessait de croître à chaque couché de soleil, à chaque bouffée d’air, de liberté. J’en venais à tout questioner, suivant l’introspection par excellence, essayant d’imaginer la remise en cause de beaucoup de choses, de trop de choses. Un soir d’été, admirant la beauté aquarelle de la vie marine, je me comparais à ces petites créatures nageant tranquillement dans l’eau. 

L’humain peut-il ainsi s’épanouir grâce à ses maigres distractions, éloignées par le temps comme les amoureux le sont par la nature de notre pensée. L’humain peut-il, par quelconque procédé, accéder à son bonheur évitant la tentation d’emprunter celui des autres, de le voler pour battre plus vite des ses propres ailes? Là se questionne ma vie, mon but, et devrait celle du monde entier. Prenons l’amour. Ce sentiment dont j’ai décrit déjà mille fois les effets négativement jouissant qu’il procure à ses esclaves. La conscience de ce sentiment se pense être achevée très tôt, dès son plus jeune âge on sent son cœur battre plus fort pour une (ou pour un autre) qui semble être la femme parfaite en devenir, assouvissant toute votre soif de volupté et de désirs cachés. J’ai l’impression d’écrire de maigres lignes voulant dicter des lois insensées aux personnes aguerris de tous les sentiments imaginables, à ceux qui ont découvert leur “pourquoi?” et leur “comment?”, à ceux qui pensent savoir mais qui ne savent toujours pas. Ils ne savent rien de moi, de vous cher lecteur, de notre but (qu’il soit commun ou individuel). Que diriez-vous s’il la question posée serait: que faites-vous sur cette planète, pourquoi vous? C’est encore la que ma vie est mise en question, que la vie de chacun réalise peut-être ou non son but et comment l’atteindre. Mais où voudrais-je en venir? De par mes tournures de phrases à se languir sur l’abrutissement quotidien de mille choses dites “distractions”, je vous perds peut-être et vous fait penser que moi même je n’ai pas de but, que je ne l’ai point trouvé, découvert, empêchant ainsi ma course vers mon avenir. Pourtant, j’allais tout faire pour débroussailler le chemin.

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