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Georges Épisode 1

Berlin, 18h, Brandenburger Tor. Sortant du métro, traversant Unter Den Linden, je tombai sur le visage innocent d’une femme en blanc, vêtue d’habits élégants et distingués, au point que l’immensité de la porte était comme aspirée par cette créature divine, me laissant sur des mots de dieux grecs et de déesses intemporelles, de perfection. Mais qu’est-ce donc que la perfection ? Les bonnes réponses ne s’obtiennent qu’en posant les bonnes questions. Ainsi nous allons premièrement essayer de définir la perfection et d’aller à l’encontre de la fainéantise et de l’indifférence . Mais qu’est-ce donc alors, ce sentiment tant ressenti par ceux dont l’ego fait des miracles intérieurs mais oublie que nous sommes humains et que les rêves se réalisent en dormant. Cette émotion ressentie et obtenue par le dur labeur de ceux qui ont affronté la vie avec envie et obstination; de ceux qui ont défié les valeurs modernes d’endormissement physique et psychique détruisant nos talents les plus bruts, les plus cachés. De ceux qui réalisent que la vie doit se croquer et non se goûter, de ceux qui la découvrent pas tous les moyens nourrissant un ego quasi-inexistant, les menant à leur perte. Car quoi que l’on fasse, ce que l’on a voulu rendre parfait nous rattrape et produit l’effet inverse.

Ainsi la perfection, aussi différente soit-elle en fonction des individus, aussi tirée par les cheveux soit-elle, n’est pas atteignable de mon point de vue. Il est en effet contradictoire de dire cela dans mon cas, “ contre la fainéantise et l’indifférence ” paraît-il. Cependant je trouve que se dire qu’un but impossible motive plus qu’un but simple et atteignable par tous. Les gens normaux font des choses normales. Me serais-je encore égaré dans des réflexions sans queue ni tête?

Pour revenir à la question originelle, la perfection ne peut se définir avant de l’avoir atteinte, dans un domaine au moins. Je la perçois plus comme un emotion que comme un simple état stationnaire et lasse. 

Certains iront aussi au charbon, tentant de créer ce qui semble être le but ultime; ils n’y arriveront jamais. La perfection est donc notre but commun mais notre mort individuelle. Cependant je suis humain, alors comment vous le dire; il n’y avait rien à refaire. De bas en haut, de haut en bas, je ne pouvais distinguer quelque défaut éphémère se prêtant à tacher cette beauté divine. Ses cheveux, châtains, en contraste total avec le reste de ma vue, revenaient sans cesse perpétuer le rythme d’une vague d’écume, couvrant un paysage d’azur et de rouge, le cachant au monde délaissé d’éclat et d’amour. M’arrêtant une fois de plus sur son collier d’or et de boucles, constituant la capitale lumineuse de notre contrée sans mesure, sans frontière, mes yeux ne purent s’amarrer à quelque port extérieur à ce monde féerique; tant l’océan dans lequel ils étaient plongés ne faisait que les retenir comme les sirènes du détroit de Messine. Ce cercle de soleil nous menait sans effort aux longues côtes parfaites entourant  cette suisse de bohème. Je ne puis contrôler mes yeux, voyageant à une vitesse fulgurante pour essayer d’admirer cette plaine parfaite aux formes distinctes, à la couleur fabuleuse au goût de nos ancêtres. Le littoral menant à la mer s’échappait dans sa jupe blanche, blanche d’écume et de grands tissus parisiens. Tout cela pour finalement s’écarter en deux longs segments fins et important aux yeux du grossier, enviables à ceux du délicat, de l’amoureux. Bien que la beauté humaine puisse être appréciée de nombreuses façons, sa vraie nature ne peut être détournée. Ainsi se pieds ne pouvaient qu’amplifier mon sentiment d’appartenance à celle qui m’avait volé le cœur un court instant, devant la porte de Brandenburg.

-sensations et merveilles envahissent, Mon cœur, mon âme, et tissent, Des arômes d’amour et de cannelle  -une nuit noire et bleue, Tourne mon regard vers cet être merveilleux, Omettant la réalité de l’aquarelle  -certes interdit fut ce plaisir, Que de toucher corps et avenir, De cette histoire à la beauté artificielle -que me permettent d’entendre mes pauvres oreilles, Quand pareil son allume la merveille, Qui se languissait d’une quelconque étincelle  -damnation à la barrière de lumière, M’empêchant de goûter aux lèvres, De celle aux saveurs obsessionnelles -mais piège à celui où celle qui contemple, Une demoiselle avec un si ample Désir, une faim d’illusion d’oiselle.


Hypothétiquement Épisode 2 :

 En vous parlant je me rends compte du fait que vous ne me connaissez, c’est pourtant ce pourquoi vous m’écoutez. Parler de mon enfance m’est assez dur, tant l’envie de faire renaître mes parents me pressent, donnant à ma vie un goût de mélancolie et d’amour incorruptible. Je n’ai pas grandi à Berlin, bien que j’y vive aujourd’hui. Non, mon enfance me paraît maintenant baignée dans une parfaite innocence de bruits et d’orages urbains, me coupant du monde réel aux bords dangereux, nous faisant tanguer quand il le désire, autant que cela lui chante. Le village de Leucate m’a en effet accueilli dans ses bras comme une mère fait naître son enfant, le nourrissant de son âme pendant de longs mois. Une petite maison, une mère aimante, un père ambitieux, c’est ainsi que j’ai grandi, la tête rempli de basket et de rêves, de tout et de rien. J’imagine que mon histoire peut ressembler à la vôtre, ou pas du tout, mon tableau est cependant unique, ses couleurs vives et grises, son cadre biaisé. Magnifier le début de ma vie ne serait que vous mentir, continuer son récit serait me dévoiler, ce que je rêve de faire depuis maintenant trop longtemps. 

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